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mardi 13 octobre 2015

Match retour Lesotho-Comores : des conditions de préparation très difficiles pour les Cœlacanthes

Le Journaliste et envoyé spécial au Lesotho, Elie Djouma, nous relaye sur Al-watwan, des conditions de préparation très difficiles des cœlacanthes des Comores pour ce match retour des préliminaires de la Coupe du Monde Russie 2018 les opposant au Lesotho. Certains cadres de l’équipe nationale ont, en effet, été arrêtés en Afrique du Sud parmi lesquels le gardien de but Mahmoud Mroivili ou Lacatus pour ‘‘visa de transit illégal». «Nous avons passé une heure de temps de garde à vue. Nous avons tous les quatre été obligés de prendre d’autres visas de transit. C’était l’enfer», se rappelle le reporter sportif Kassim Oumouri.
L'équipe des Comores à l'entrainement au Setsoto National Stadium de Maseru

Préliminaire Coupe du Monde 2018: Lesotho-Comores (Round 2)

La délégation a été repartie en deux groupes. L’un a pris un vol direct entre Tanzanie et Johannesburg, tandis que l’autre devait passer par l’Éthiopie. Selon Mohamed M’Changama, le séjour à Addis-Abeba a été désagréable. «Entre l’Afrique du sud et le Lesotho nous avons emprunté une voie terrestre difficile. A un moment, nous avions perdu espoir d’arriver à destination». Mais la mésaventure ne s’est pas arrêtée là. Durant le transit à Dar es-Salaam, les Cœlacanthes ont perdu leurs bagages. «Je n’ai pas égaré ma valise, on me l’a volée à Dar es Salaam. Il y avait tous mes effets, notamment mes équipements sportifs, mes crampons et mes protège-tibias», a déclaré le défenseur Ben Djaloud Youssouf.
L'équipe des Comores en préparation de leur second match face au Lesotho

7 h de route poussiéreuse et interdiction de vidéo

A Johannesburg, Ben Djaloud s’est offert d’autres paires à Mase The Cross Trainer. Il faut dire qu’en Afrique du sud, Salim Issa et Chamou, responsables de l’association des Comoriens en Afrique du sud (Casa), ont facilité le transit des joueurs. Les membres de Casa se sont mobilisés pour soutenir l’équipe de l’aéroport au Graden Court hôtel. Alors que le transporteur de la compagnie sud-africaine Stabus, Orchad Qwaka, a annoncé que le trajet allait durer quatre heures «au maximum», il en a fallu sept pour enfin arriver à Maseru sur une route poussiéreuse et caillouteuse. «Ce n’est pas la route que nous avons empruntée en 2013. Nous avons passé tout le voyage sur une autoroute», se rappelle Faouz Faidine. Le jeune milieu de terrain de Fomboni Club effectuait avec les Cœlacanthes son second voyage au Lesotho. Il y était venu en 2013 pour les moins de 20 ans dans le cadre de la Cosafa Cup.
Les Comores au Setsoto National Stadium de Maseru pour affronter le Lesotho
La sélection nationale a enfin déposé ses valises à 1h 50 du samedi à Avani international hôtel de Maseru. Comme si cela ne suffisait pas, le staff technique a été privé du vidéoprojecteur de la salle de conférence. «Ils nous empêchent de regarder nos vidéos. Mais nous trouverons une solution», a confié le directeur sportif Djamal Mohamed.
A Amir Abdou d’ajouter : «ce n’est pas aussi pire que ce qu’on nous a fait hier lors de notre premier entrainement». La direction du stade Setsoto avait, en effet, éteint les lumières pendant que les Comoriens s’entrainaient. Le geste a choqué le Malgache responsable de la supervision du match. Mais avant cela, l’entraineur de Lesotho, Seephephe Matete, avait gardé ses protégés sur la pelouse pendant plus de deux heures de temps. «Ils essayent de nous déstabiliser. Mais tant que nous savons pourquoi ces réactions, cela nous donne plus de confiance», a dit le sélectionneur comorien.

«Ils on peur de vous»

Ben Boina - Gardien des Comores 2015
Un jeune footballeur camerounais, Etienne Tezanfo, a confié au staff comorien que «le Lesotho a peur de vous après le résultat de Moroni. Ils ne s’attendaient pas au score de 0 partout contre vous», avant de reporter que «la presse locale a écrit que vous les aviez dominés sur tous les plans. Des supporters lesothans se sont déclarés forfaits et qu’ils ne se rendraient pas au match». Ces conditions poussent d'avantage le groupe comorien à croire en la victoire. Le latéral Kassim Ahamada estime que «en nous bloquant à Addis-Abeba cela nous a permis de renforcer nos liens». Pour le milieu de terrain Mohamed Arkane, le groupe a repris confiance. Il a mis de côté ce qu’il a vécu. Dimanche, «on a été bien rentré à l’entrainement. Il a un peu mal débuté mais après quelques séances, tout se passait parfaitement bien. Le groupe est serein. On travaille toujours sur la pelouse et en dehors».
Ainsi les Cœlacanthes vont défier les Crocodiles. Les conditions ne sont pas certes agréables mais Ibrahim Rachidi et ses coéquipiers ont juré de mouiller le maillot pour le peuple comorien. «Il se passe beaucoup de choses en dehors du stade que nos supporters ignorent. Nous espérons que ces conditions vont s'améliorer. Pour ce qui est du match du jour, on est tous prêts pour le combat», a conclu le capitaine.

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